Le ténor s’immerge dans la culture celte en sortant un disque reprenant chansons et airs traditionnels. Il s’est entouré de Dan ar Braz, du bagad Kemper, de Manau et de bien d’autres.
Amazing Grace, Mna Na Heireann, Tri Martolod, Bro Gozh Ma Zadou… Vincent Niclo, 48 ans, reprend de grands airs et chansons traditionnels du monde celte dans un disque justement intitulé Opéra celte. Dans la foulée, il entame une tournée dans les églises et cathédrales avec une partie orchestrale légère composée d’un piano, d’un violon et d’un violoncelle.
Mais quelle mouche celte a piqué le Parisien aux dix disques d’or et platine ? « J’en avais envie depuis longtemps. J’ai été bercé dans ce monde par les jeux vidéo ! Le ciné et les séries télé avec les Celtes en toile de fond… Avec des épopées grandioses et puissantes. Le monde celte est un bel écrin pour ma voix. »
Vincent Niclo est un caméléon. Beau gosse, belle voix, il a fait du théâtre, joué dans des téléfilms, des comédies musicales, a vendu un million et demi de disques, d’un hommage à Luis Mariano aux Choeurs de l’Armée rouge.
Vincent Niclo s’est d’abord tourné vers Dan ar Braz pour être adoubé dans son projet. « C’est le premier à qui j’ai envoyé le projet, pour moi, c’est une icône. J’avais peur de sa réaction car je prenais un risque avec cet album-concept. Il m’a répondu tout de suite, on s’est rencontrés à Paris pour l’enregistrement. »
Compliqué en gaélique
Dan a sorti sa guitare pour accompagner Vincent sur Borders of Salt. Le bagad Kemper a été embarqué dans l’aventure. Alan Stivell a donné son blanc-seing. Serge Danet, de Soldat Louis, l’a invité « dans son moulin à côté de Lorient » pour revisiter Fils de Lorient.
Martial de Manau l’a intégré dans sa Tribu de Dana : « Un tube énorme, sourit Vincent, je me souviens d’avoir dansé dessus comme un fou ! » Le ténor chante en français, en anglais, en gaélique, en breton. « Pour Mna Na Heireann, j’avoue que c’était compliqué en gaélique. Pour le breton, j’ai eu la chance d’avoir un coach. »
Mais il a l’oreille du caméléon aussi. « Chaque langue est particulière. Je chante aussi en russe, en chinois, en italien, en allemand… »
Vincent Niclo poursuit son rêve éveillé : « Tout petit, je rêvais d’être dans la lumière, je suis passionné par ce métier, c’est formidable de travailler avec plein de gens, j’ai envie de continuer. L’opéra celte est une belle illustration. »
Le fait de jouer dans une église, une cathédrale, convient parfaitement au ténor. « En fait, c’est un producteur qui m’a fait cette proposition. Dans une église on ne peut pas chanter n’importe quoi, la set-list des morceaux, les paroles, tout est vérifié. La réverbération naturelle est très forte, j’adore, c’est une expérience incroyable où je n’ai pas le droit à l’erreur. »
Opéra celte. 12 titres, Sony.
En concert le 11 avril, église Notre-Dame-de-Victoire, Lorient ; le 12, cathédrale Saint-Corentin, Quimper ; le 20, église Sainte-Madeleine, Nantes.
Vincent Niclo : un « Opéra Celte » en mode ténor et avec Manau, Dan ar Braz, Soldat Louis, le bagad Kemper… (….)
Vous chantez en anglais, gaélique, mais aussi en breton, avec l’hymne « Bro gozh ma zadoù » Comment s’est passé votre apprentissage du breton ?
Ça n’a pas été facile, j’ai fait appel à un coach ! (Rires) J’ai chanté dans beaucoup de langues, dans des dialectes africains, en russe, en chinois, dans des alphabets que je ne savais pas lire. C’est de la phonétique.