Ouest-France, 15 juillet 2017
Una Cutts, touriste fidèle au Trégor depuis 70 ans

Una Cutts et son fils Timothy coulent des jours heureux chaque été dans un gîte de Mezcreq.
Cette Anglaise de 94 ans a découvert le Trégor en 1947. Elle avait 24 ans. Depuis, Una et sa famille n’ont pas manqué un été dans le Trégor, et à Trédarzec en particulier.
À 94 ans, Una Cutts, native d’Exeter, au sud-ouest de l’Angleterre, mais résidant depuis plus de vingt ans à Cardiff, au Pays de Galles, vient tous les étés depuis 70 ans en villégiature dans le Trégor. « La première fois, c’était en 1947 », se souvient l’ancienne professeure de français qui n’a rien perdu de la maîtrise de notre langue.
Pionniers du jumelage avec Llandudoch
« Mes parents avaient des amis à Trébeurden. Nous logions dans un petit hôtel, chez Mme Le Corre. » Una Raymont (son père est Français, originaire de Normandie) et son époux John Cutts, professeur de mathématiques décédé il y a trois ans, tous les deux amoureux du Trégor, ont continué de séjourner outre-manche durant leurs vacances. Ils ont alors découvert Trédarzec, « chez Mme Bourdoulous au Cosquer, puis chez Michel Le Garsmeur », avant d’être séduits, il y a une dizaine d’années, par le gîte de Fernande et Yves Le Béver, à Mezcreq. Un véritable havre de paix : « Ici, on n’entend que les oiseaux et le vent », souffle Timothy, 49 ans, le fiston, responsable de la bibliothèque nationale du Pays de Galles, très attentionné auprès de sa maman. La proximité de l’église évangélique baptiste de Paimpol a été un facteur influant sur le choix de la commune pour cette famille pratiquante. « Nous aimons beaucoup la tranquillité, la beauté des paysages, les rochers en granit rose… Ici, c’est plus plat que chez nous ! »
Una et John Cutts sont à l’origine du jumelage de Llandudoch, au Pays de Galles, avec Trédarzec. Le comité de jumelage est depuis en sommeil. Les Trédarzécois se souviennent de l’inauguration en grande pompe avec une importante délégation d’amis Gallois. Les plus anciens de la commune ont alors découvert, surpris, que les Bretons et les Gallois se comprennent dans leurs langues respectives. Phonétiquement, beaucoup de mots sont identiques. Autre similitude, et pas des moindres, entre l’hymne gallois et le Bro Gozh ma zadou, l’hymne breton : il n’y a que les paroles qui différent.