Le Bro Gozh, l’un des symboles de la Bretagne

Le kilomètre du Comité Bro Gozh lors de l’arrivée de la Redadeg 2022 à Vannes avec les jeunes du RCV. Photo Michel Thierry

Bretons, janvier 2023 par Loeiza Alle

Outre le célèbre Gwenn-ha-Du, quels sont les symboles bretons ? Et que signifient-ils ? De l’hermine au triskell, en passant par le « Bro gozh ma zadoù », le magazine « Bretons » vous propose d’en savoir un peu plus sur les symboles – presque officiels – de la Bretagne.

L’hermine, le triskell, le Bro gozh ma zadoù , le fameux Gwenn-ha-Du… La Bretagne possède de nombreux symboles, plus ou moins anciens et plus ou moins officiels. Mais connaissez-vous leur signification ?

L’incontournable Gwenn-ha-Du

Sur le drapeau breton, on repère d’abord neuf bandes horizontales alternativement blanches et noires – Gwenn-ha-Du, littéralement, veut dire « blanc et noir ». Ces deux couleurs sont associées à la Bretagne depuis le Moyen Âge. Chacune de ces bandes représente un évêché breton. Les bandes blanches rappellent les quatre pays de Basse-Bretagne, bretonnants : Léon, Cornouaille, Trégor et Vannetais. Les cinq bandes noires, elles, symbolisent les pays de Haute-Bretagne : Rennes, Nantes, Dol, Saint-Malo et Saint-Brieuc. Le bilinguisme de la Bretagne et sa diversité originelle sont donc au cœur du drapeau imaginé par Morvan Marchal.

En haut à gauche, on peut voir des mouchetures d’hermine noires, représentant la queue de l’animal. Elles sont au nombre de onze, sans que cela revête de signification particulière. L’hermine, associée à la pureté, est un symbole ducal qui figurait déjà sur les armoiries du duché de Bretagne dès le début du XIIIe siècle.

Le triskell

Cette figure représentant trois spirales se rejoignant, évoque fortement la culture celte associée à la Bretagne. On en retrouve des traces dès le néolithique. L’interprétation la plus courante estime que le triskell représente les trois éléments, la terre, l’eau et le feu. D’autres hypothèses mentionnent plutôt les trois principaux dieux celtiques ou les différents temps de la vie.

La devise « Plutôt la mort que la souillure »

Cette devise, en breton, Kentoc’h mervel eget bezañ saotret – aurait, selon la légende, été adoptée par la duchesse Anne de Bretagne qui, lors d’une partie de chasse, aurait croisé la route d’une hermine blanche préférant être tuée par des chiens plutôt que de traverser une mare de boue. En réalité, cette devise a probablement été adoptée bien avant, par le duc de Bretagne Jean IV, au XIVe siècle.

L’hymne, le « Bro gozh ma zadoù »

Ce chant, dont le titre signifie « Vieux pays de mes ancêtres » en breton, est l’hymne de la Bretagne, reconnu officiellement par la Région en 2022. Il est de plus en plus entendu dans les stades, notamment quand jouent des clubs comme le Stade Rennais et le RC Vannes. Le Bro gozh est adapté de l’hymne gallois, sur lequel l’écrivain François Jaffrennou a posé des paroles en langue bretonne à la fin du XIXe siècle.

L’hermine, le symbole ducal

L’hermine, que l’on voit sur le Gwenn-ha-Du et sur les armoiries de nombreuses villes comme Vannes, Rennes ou Saint-Nazaire, est un symbole qui nous vient de ce petit animal semblable à une belette, dont le pelage est blanc en hiver, mais la queue toujours noire. Son pelage est stylisé sous la forme d’une croix noire à trois pointes. Les hermines sont apparues sur le blason des ducs de Bretagne à partir du règne de Pierre de Dreux, au XIIIe siècle.

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