
Le Télégramme, 4 septembre 2022
Le Festival Joa d’an anaon sur le rapport des Bretons avec la mort, loin de semer l’effroi dans le cœur des participants, a conquis un public venu nombreux à Audierne.
Vincent Fouquet pouvait se montrer satisfait, samedi soir, au terme d’une journée d’animations autour de l’exposition de ses œuvres dans la galerie Art Ria au-dessus des halles à Audierne. Outre un talent désormais reconnu, Vincent Fouquet a le don d’ouvrir son espace à d’autres artistes et celui de s’entourer d’associations capables d’organiser des événements autour d’un thème. Cette fois ce fut celui du rapport des Bretons avec la mort inspiré par l’expression « Joa d’an anaon » (Joie aux trépassés) utilisée autrefois particulièrement à l’île de Sein.(….)
La journée s’est terminée en apothéose par un concert organisé par l’association du Théâtre Ephémère dans la salle Georges-Madec devant plus de 100 personnes. Le trio Pêr Vari Kervarec, Tony Dudognon, complété pour l’occasion par René Gonidec a offert au public « La mémoire d’un peuple », un ensemble de musiques et des chants tirés du Barzaz Breizh. Les morceaux interprétés au biniou, à la bombarde, à la clarinette, à l’orgue ou au piano étaient entrecoupés de textes poétiques ou racontant des épisodes de l’histoire de la Bretagne. En guise de conclusion, le public, debout, a entonné le « Bro Gozh ma Zadoù » accompagné par les trois musiciens.